Pour l’Union suisse des arts et métiers usam, il importe que la réforme de l'AVS obéisse au principe de la symétrie des sacrifices. L'usam est prête à accepter une hausse de 0,6 pour cent de la TVA en contrepartie du relèvement à 65 ans de l'âge de la retraite des femmes. Mais on ne saurait en attendre davantage, ni de la part de l'économie ni des consommateurs. Le tort que cela causerait à notre place économique, à la prospérité et à l'emploi en Suisse serait trop important. L'usam préconise depuis longtemps une réforme rapide et sobre de l'AVS qui soit centrée sur les éléments indispensables. Une telle réforme doit stabiliser les finances de l'AVS pour cinq ans au moins. Une hausse supplémentaire de 0,6% de la TVA combinée avec le relèvement de l'âge de la retraite des femmes y suffit amplement.
L'usam est résolument opposée aux mesures de compensation liées au relèvement de l'âge de la retraite des femmes. Le déficit financier de l'AVS prend une telle ampleur que les économies obtenues grâce au relèvement de l'âge de la retraite des femmes doivent servir entièrement à l'assainissement de l'AVS. Il n'est tout simplement plus possible de financer une nouvelle extension des prestations. Le projet de prévoyance vieillesse 2020 a très clairement montré que des mesures de compensation telles que le supplément de rente de 70 francs qu'il prévoyait n'accroissent pas les chances de succès d'un projet, mais incitent plutôt à le rejeter. C'est une erreur qu'il faudrait ne pas répéter.