«Avec la loi Covid-19, nous soulageons les symptômes. La cause de la maladie, qui affecte l’économie en particulier, mais aussi la société dans son ensemble, demeure cependant le lockdown», a déclaré aux médias le directeur de l’usam, Hans-Ulrich Bigler. De nombreuses PME pâtissent des mesures disproportionnées et absurdes du lockdown. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a lui-même dû admettre que ce dernier ne constituait qu’un pisaller contre la pandémie. Ce ne sont pas les fermetures qui sont décisives, mais la mise en œuvre systématiques de la logique de la protection ciblée, via notamment le déploiement à grande échelle du triptyque dépistage-vaccination-traçage des contacts et l’implémentation de règles d’hygiène et de plans de protection stricts. Inscrite dans la loi Covid-19, cette logique améliore et complète l’actuelle loi sur les épidémies.
La loi Covid-19 consacre d’autres principes durement acquis par le Parlement et les partenaires sociaux, tels que la proportionnalité et le droit de regard des dits partenaires. Hans-Ulrich Bigler a également souligné que la loi limitait les pouvoirs du Conseil fédéral et contraignait les cantons à agir. Ses opposants oublient que sans la loi Covid-19, le Conseil fédéral serait encore plus puissant.
Indemnités importantes
La conseillère nationale PLR et vice-prĂ©sidente de l’usam Daniela Schneeberger considère que les aides financières de la ConfĂ©dĂ©ration aux entreprises, associations et personnes, qui profitent Ă des dizaines de milliers de PME et des centaines de milliers de salariĂ©s, sont indispensables. Elle a poursuivi en soulignant que la notion «d’aides» est ici impropre, et qu’elle devrait ĂŞtre remplacĂ©e par celle «d’indemnitĂ©s pour la privation de la libertĂ© Ă©conomique garantie par la Constitution».Â
L’extension du chômage partiel prévue par la loi Covid-19 est fondamentale et garantit des centaines de milliers d’emplois. Dans le contexte de la crise actuelle, il serait irresponsable d’affaiblir cet instrument qui a fait ses preuves. Il en va de même pour l’allocation pour perte de gain due au coronavirus.
Les acteurs de l’économie ont fait preuve de solidarité en mettant en place des concepts de protection et en restreignant leurs activités. Ils ne doivent à présent pas être abandonnés à leur sort. C’est la raison pour laquelle un OUI franc et massif est absolument nécessaire le 13 juin.