Lors de la journée de clôture de la Conférence d’hiver, qui a duré trois jours, l’usam a eu le plaisir d’accueillir la nouvelle cheffe du Département fédéral des finances, la conseillère fédérale Karin Keller-Suter. Pour son discours, la conseillère fédérale a choisi un thème qui, selon ses propres termes, concerne très directement les commerçantes et commerçants: la fiabilité et la liberté dans la politique financière. Selon la conseillère fédérale, les entreprises souhaitent souvent moins de réglementation et plus de liberté. «En tant que libérale, je vous dis: vous avez raison! Défendez-vous contre les restrictions excessives! Mais je vous dis aussi: assumez les responsabilités qui vont de pair avec la liberté. Aussi bien la responsabilité individuelle que la responsabilité envers la société», a précisé la cheffe du Département des finances.
Elle a aussi affirmé vouloir assumer ses responsabilités en âme et conscience. D’une manière générale, elle désire s’engager en tant que directrice financière pour les points suivants:
- que le mécanisme éprouvé du frein à l’endettement soit maintenu,
- que la politique financière de la Confédération reste solide et fiable à l’avenir,
- que l’État gère avec soin l’argent que génèrent les employeuses et employeurs et leurs collaboratrices et collaborateurs,
- et que les conditions-cadres soient aménagées de manière à permettre aux PME de bien gérer leurs affaires.
«L’Union des arts et métiers et vous, en tant qu’entrepreneuses et entrepreneurs, avez déjà prouvé par le passé que vous étiez conscients de vos responsabilités. Aussi vis-à -vis de votre personnel. Continuez à assumer cette responsabilité à l’avenir. Ne vous contentez pas d’aspirer à la liberté, vivez-la! Vous êtes – avec les entreprises actives au niveau international – les garants d’emplois attrayants, de bons salaires et donc de notre prospérité», a déclaré la conseillère fédérale dans son appel.
Lors de l’interview avec le rédacteur en chef Markus Somm qui a suivie, la conseillère fédérale s’est prononcée contre la création de fonds souverains et de fonds similaires. «65 pour cent des dépenses publiques sont aujourd’hui liées – elles bénéficient d’un large soutien politique. Mais d’autres dépenses liées réduiraient continuellement la marge de manœuvre et diminueraient en outre la transparence», a affirmé la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter lors de la conférence d’hiver.