L’AVS est la plus importante de nos assurances sociales, nous devons en prendre soin. Son assainissement financier constitue un énorme défi. Au vu des milliards de francs de pertes qui la menacent et de la rapide diminution des réserves, il serait irresponsable d’étendre encore les prestations. Les citoyens l’ont compris. L’important est pour eux de garantir les finances de l’AVS. Ils ne sont toutefois pas prêts à affecter toujours plus d’argent à la prévoyance vieillesse. Les poli-tiques doivent en tirer les justes enseignements. L’assainissement de la prévoyance vieillesse nécessite certaines recettes supplémentaires, mais celles-ci doivent être clairement liées à une stabilisation des dépenses à long terme.
Le rejet de l’initiative populaire AVSplus conforte l’usam dans ses exigences. En vue des prochaines délibérations sur la réforme de la prévoyance vieillesse, elle demande donc l’abandon systématique de toute extension de prestation. Il faut en particulier renoncer à un relèvement des rentes AVS, lesquelles font de toute façon l’objet d’une adaptation périodique au renchérisse-ment et à l’évolution des salaires. Autre impératif absolu pour l’usam : la mise en place d’un mécanisme de stabilisation qui limite le recours aux recettes supplémentaires et prévoie également un relèvement progressif de l’âge de la retraite à 67 ans au maximum. Le mécanisme de stabilisation intervient si le Parlement n’a pas réussi à s’entendre sur une autre solution d’assainissement d’ici à 2030 et que le taux de couverture de l’AVS tombe au-dessous de 80%. Seul ce mécanisme permet de garantir que les besoins financiers supplémentaires de l’AVS n’augmentent pas démesurément.