Tant les partisans du projet que le Conseil fédéral ont tu le fait que les coûts globaux de cette nouvelle assurance sociale sont largement supérieurs à 230 millions de francs. Ce montant ne représente que les coûts directs du congé paternité. Une analyse d’impact de la réglementation réalisée (par le cabinet conseil B,S,S) sur mandat de la Confédération a montré que les coûts indirects de jours de congé supplémentaires sont deux à quatre fois supérieurs aux coûts directs. Pour l’économie et les PME en particulier, cela n’est en aucun cas «supportable», contrairement à ce qu’a déclaré le conseiller fédéral Berset devant la presse.
L’économie ne retrouvera pas si rapidement sa croissance d’avant crise. Vu l’explosion de leurs dettes, les pouvoirs publics ne pourront pas éviter des mesures d’austérité draconiennes. En matière de politique sociale, il est donc indispensable de se limiter au strict nécessaire. Il n’existe plus aucune marge de manœuvre permettant d’augmenter encore les prestations sociales. Les assurances sociales existantes doivent être assainies sans attendre et de manière circonspecte. Financés par un relèvement des cotisations salariales, les suppléments de rente s’inscrivant dans le cadre de la révision du 2e pilier, par exemple, ne sont ainsi plus supportables. L’usam, alliée à d’autres organisations, s’oppose à cette redistribution étrangère à la logique du 2e pilier et s’engage en faveur du modèle alternatif bourgeois.