Les décisions du Conseil fédéral vont à l’encontre des recommandations de la Commission de l’économie du Conseil national et de l’avis des cantons, qui s’y opposaient. Et ce, sans apporter la preuve qu’il existe un risque accru d’infection dans le secteur de la restauration, dans le commerce de détail ou dans l’environnement de travail en général. Malgré cette absence de preuves, une branche, et avec elle de nombreuses PME, doit à nouveau faire face à des pertes de chiffres d’affaires élevées. Le retrait de la liberté économique engendre une perte de chiffre d’affaires de 2,5 milliards de francs pour les seuls restaurants et de 800 millions de francs pour le secteur des loisirs.
La plus grande organisation faîtière de l’économie suisse se félicite que le Conseil fédéral ait assoupli les conditions qu’une entreprise doit remplir pour avoir droit à une aide au titre des cas de rigueur. L’usam l’avait exigé de manière explicite depuis longtemps déjà . Il est maintenant très important que les cantons emboîtent le pas à la Confédération non seulement rapidement, mais aussi dans la même mesure. Ce n’est qu’ainsi que de nombreuses PME pourront, dans le présent contexte, garantir leur existence et par là même des emplois. Toutefois, la dotation de 750 millions de francs visant à réduire les dommages engendrés ne suffira guère pour répondre aux nouvelles conditions.