Pour la plus grande organisation faîtière de l’économie suisse, il est important que la réforme de l’AVS respecte le principe de la symétrie des sacrifices. En contrepartie du relèvement à 65 ans de l'âge de la retraite des femmes, l’usam est prête à accepter une hausse modérée de la TVA. Les recettes supplémentaires en faveur de l’AVS ne devraient toutefois pas être plus élevées qu’elles ne l’étaient dans le projet Prévoyance vieillesse 2020 rejeté en votation. Le relèvement de 0,3% des cotisations salariales approuvé dans le cadre de la RFFA doit en l’occurrence être pris en compte. Concrètement, cela signifie que l’augmentation de la TVA dans le cadre du projet AVS 21 ne peut désormais atteindre que 0,3% au maximum. Mais on ne saurait exiger davantage ni de l'économie ni des consommateurs. Sans quoi le tort que cela causerait à la place économique suisse et les pertes en termes de prospérité seraient trop importants.
Pas de mesures de compensation
L’usam est résolument opposée à toutes les mesures de compensation liées au relèvement de l’âge de la retraite des femmes. Le déficit financier de l’AVS prend une telle ampleur que les économies obtenues grâce au relèvement de l’âge de la retraite des femmes doivent entièrement servir à l’assainissement de l’AVS. Il n’est tout simplement plus possible de financer une nouvelle extension des prestations. La votation populaire sur le projet Prévoyance vieillesse 2020 a clairement montré que des mesures de compensation tel le supplément de rente de 70 francs alors prévu n'accroissent pas les chances de succès d’un projet dans les urnes, mais le font au contraire échouer. C’est une erreur qu’il ne faudrait pas répéter.