L’usam rejette le certificat obligatoire et demande aux banques de tenir parole

6 septembre 2021 | 14h30

Étendre le certificat obligatoire est une mesure disproportionnée. Il n’est pas prouvé qu’une telle extension entraîne une diminution des hospitalisations. Mais une obligation générale de pré­senter un certificat compromet les chiffres d’affaires et donc de nombreux emplois. Face à cette menace, l’usam appelle les banques à tenir parole et à renoncer à exiger un amortissement précoce des prêts Covid-19.

Les mesures drastiques prises pour lutter contre la pandémie ont entraîné une croissance économique négative. De nombreux emplois, notamment dans le secteur de la restauration, ont disparu. Les marges des entreprises, surtout dans le secteur des services, se sont réduites à environ 1%. L’extension du certificat obligatoire aggraverait encore cette situation.

D’autre part, il n’existe pas de lien empirique entre le certificat obligatoire et la baisse du nombre des hospitalisations, comme le confirment des expériences faites à l’étranger. De plus, les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique montrent que les contaminations dans les restaurants, les centres de fitness ou sur le lieu de travail sont très rares.

L’usam exige que la politique appliquée repose sur des bases factuelles, comme inscrite dans la loi Covid-19. Cette politique se fonde sur la logique de la protection ciblée avec le traçage des contacts, la vaccination, le dépistage et les plans de protection. Elle met en œuvre des mesures équilibrées qui réduisent au minimum le dommage général causé à l’économie et à la société.

Les banques doivent tenir parole

De nouvelles mesures telles que l’obligation générale de présenter un certificat mettront à nouveau de nombreuses entreprises en difficulté. Il est donc d’autant plus important que les banques tiennent parole et renoncent à exiger un amortissement précoce des prêts Covid-19. Il est totalement inacceptable que l’Association suisse des banquiers ait recommandé, fin juillet, l’amortissement précoce des crédits transitoires à partir de 2022. Et ce, alors que les banques avaient annoncé en 2020 que ces prêts constituaient leur contribution à la stabilité de la place économique.

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Fabio Regazzi
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