L’usam rejette la proposition du Conseil fĂ©dĂ©ral de renforcer la protection contre le licenciement dans le cadre des mesures nationales visant Ă garantir le niveau de protection salariale. Cette mesure s’appliquerait aux reprĂ©sentants des travailleurs Ă©lus conformĂ©ment Ă la loi sur la participation et serait proposĂ©e par le Conseil fĂ©dĂ©ral dans le contexte du paquet de traitĂ©s europĂ©ens. La protection contre le licenciement n’a toutefois rien Ă voir avec le dossier europĂ©en. Elle favorise fortement les reprĂ©sentants des travailleurs et crĂ©erait une inĂ©galitĂ© par rapport aux travailleurs ordinaires, tout en permettant d’étendre le champ d’application de la protection contre le licenciement Ă un plus grand nombre de personnes. Â
Dans le cadre des mesures de politique intĂ©rieure visant Ă protĂ©ger les salaires, l’usam soutient un certain assouplissement des quorums lors de la prolongation des CCT Ă©tendues existantes. Cette mesure doit permettre de stabiliser l’effectif des conventions collectives de travail (CCT) dĂ©clarĂ©es de force obligatoire. L’assouplissement ne s’applique qu’aux CCT dĂ©clarĂ©es de force obligatoire dĂ©jĂ existantes et uniquement dans le cadre d’une fourchette dĂ©terminĂ©e. Avant d’appliquer des règles plus souples, il faut aussi s’assurer par un contrĂ´le systĂ©matique qu’aucun droit des minoritĂ©s n’est violĂ©. Â
L’usam soutient aussi le renforcement de la protection juridique des entreprises et des branches contre les assujettissements injustifiĂ©s Ă une CCT. Cela prend la forme d’une action en constatation facilitĂ©e et plus rapide contre une dĂ©cision de soumission Ă une CCT. La situation juridique actuelle est insatisfaisante, car les exigences posĂ©es pour une action en justice sont trop restrictives et les procĂ©dures trop longues. Â
L’Union suisse des arts et métiers émet une réserve quant à la clarification de la pratique de non-remplacement pour les branches dans lesquelles une CCT existait avant l’entrée en vigueur de la loi fédérale qui étend le champ d’application de la convention collective de travail. Ce point doit encore faire l’objet de clarifications approfondies quant à ses conséquences possibles.
Le 19 février 2025, l’usam avait déjà approuvé le concept de protection en trois parties qui se compose de principes comme «à travail égal, salaire égal au même endroit», d’exceptions et d’une clause de non-régression. Il s’agit de mesures qui compensent le raccourcissement du délai d’annonce préalable – de huit jours aujourd’hui – à quatre jours à l’avenir, de mesures qui soutiennent le blocage des prestations de services en tant que possibilité de sanction et de mesures visant à exploiter au maximum, sur le plan de la politique intérieure, la marge de manœuvre existante en cas de reprise de la réglementation européenne sur les frais.