La réforme de l’AVS devrait en principe assainir la plus importante de nos assurances sociales. Pourtant, au lieu de cela, nous sommes tous priés de passer à la caisse pour financer les cadeaux faits aux rentiers, même riches. Des cadeaux que nous ne pouvons pas nous permettre. Voilà ce que montre le calculateur des coûts AVS lancé aujourd’hui par l’Union suisse des arts et métiers usam en collaboration avec les Jeunes libéraux-radicaux et l’Alliance intergénérationnelle « NON à la réforme injuste de l’AVS » (voir également la Feuille d’information « Ce que coûte la réforme de l’AVS » en annexe).
Pas trace d’assainissement
Si nous étendons aujourd’hui l’AVS, celle-ci ne fera que se fragiliser davantage. Pas trace d’assainissement dans la réforme proposée, qui manque totalement l’objectif d’assainissement fixé par le Conseil fédéral. En 2030 déjà , l’AVS présentera un nouveau trou de 6 milliards de francs. Les rentes ne sont pas garanties, mais davantage mises en péril. La facture à venir ne fera qu’augmenter.
Injuste pour jeunes et vieux
Un rentier âgé de 71 ans ayant un revenu annuel brut de 50 000 francs paiera quelque 180 francs de TVA supplémentaires. Il ne touchera cependant pas un centime de plus de rente AVS. Cette réforme injuste pénalise les actuels retraités. Et elle frappe très durement les jeunes. Une personne âgée au- jourd’hui de 35 ans (ayant un salaire annuel brut de 80 000 francs) et son employeur devront assumer des coûts supplémentaires de plus de 1500 francs par année. La réforme proposée repousse à un futur lointain la perspective de garantir les rentes et trahit ainsi les jeunes. Car les dépenses supplémen- taires engendrées par la présente réforme grèveront l’AVS bien plus fortement encore à l’avenir, avec le départ à la retraite de la génération du baby-boom et l’augmentation de l’espérance de vie.
Même les prétendus bénéficiaires sont perdants
Même les prétendus bénéficiaires de cette pseudo-réforme, à savoir les personnes de la génération transitoire à faibles revenus, doivent mettre lourdement la main au porte-monnaie. Une femme entre 45 et 64 ans travaillant à temps partiel et gagnant entre 30 000 et 40 000 francs bruts devra ainsi s’ac- quitter, avec son employeur, d’environ 2000 francs supplémentaires par an.
Véritablement réformer au lieu d’attiser le feu
La réforme injuste de l’AVS attise le feu. La maison AVS brûle. Il faut éteindre l’incendie et sécuriser l’édifice. Or la réforme met de l’huile sur le feu. Elle aggrave les problèmes et empêche de procéder à un véritable assainissement de l’AVS. Voter NON le 24 septembre 2017 est la seule manière d’ouvrir la voie à une réforme simple mais réelle par petites étapes.