«L’usam considère que le projet est pleinement conforme à sa stratégie et à ses objectifs politiques. L’économie et les PME suisses doivent pouvoir compter sur un environnement stable», a déclaré aujourd’hui devant la presse le président de l’usam, Jean-François Rime, pour qui la police du ciel et la défense aériennes font partie intégrante de la défense nationale, laquelle est indispensable.
Le vice-président de l’usam, André Berdoz, a souligné qu’Air2030 serait entièrement financé par le budget de l’armée, sans affecter les budgets des autres départements. Il s’agit également d’un projet d’investissement pour l’économie. Les affaires compensatoires seront équitablement réparties entre les secteurs et les régions linguistiques. Elles représentent une occasion unique pour les PME, les instituts de recherche et les startups suisses de promouvoir leurs produits et services et de nouer des contacts avec des entreprises internationales. Se fondant sur ces considérations et après délibération de la Chambre suisse des arts et métiers, son Parlement, l’usam a été la première organisation économique à se prononcer à l’unanimité en faveur d’un oui au projet Air2030.
Werner Scherrer, président de l’Union zurichoise des arts et métiers, a souligné que les opérations de compensation ne visent pas à poursuivre une politique de préservation des structures au moyen de subventions ou de mesures protectionnistes. Les entreprises nationales intéressées doivent être prêtes à contribuer activement à la réalisation d’un contrat de participation industrielle. Cela implique que les PME d’ores et déjà compétitives le deviennent encore davantage et contribuent ainsi à relancer l’économie.
Toni Lenz, président de PME Bernoises, a repris l’exemple de l’Autriche, volontiers cité par les opposants au projet. Ce pays a modernisé ses 15 avions de chasse en 2008 pour plus de 400 millions de francs et a dépensé 450 autres millions pour les maintenir à niveau jusqu’en 2020. On peut légitime-ment se demander si le remplacement de ces avions à un prix moyen d’environ 150 millions (selon le type) par jet n’aurait pas été la moins coûteuse de toutes les options. «Si nous voulons assurer la sécurité de nos pilotes et la permanence opérationnelle de notre armée de l’air, nous devons exprimer un OUI franc et massif en faveur d’Air2030» a-t-il conclu.