Avec les efforts qu’elle a dĂ©ployĂ©s jusqu’ici, la Suisse n’a pas rĂ©ussi Ă former suffisamment de personnel soignant. Le manque de personnel a, jusqu’à prĂ©sent, dĂ» ĂŞtre comblĂ© par des infirmières et infirmiers diplĂ´mĂ©s Ă©trangers, ce qui prĂ©sente de nombreux inconvĂ©nients. Il faut donc agir au niveau du recrutement et de la formation du personnel soignant. Dans le cadre des dĂ©libĂ©rations parlementaires, l’usam s’est ainsi prononcĂ©e pour l’élaboration d’un contre-projet indirect qui puisse ĂŞtre rapidement mis en Ĺ“uvre et attaque le problème Ă la racine. Ce projet permettrait d’investir quelque 460 millions de francs en huit ans et donne en outre des compĂ©tences plus Ă©tendues aux soignants.Â
Une adoption de l’initiative sur les soins infirmiers nécessiterait tout d’abord l’élaboration d’une loi d’exécution. L’expérience montre que cela prend des années. Des années durant lesquelles le domaine des soins ne connaîtrait aucune amélioration. La Suisse ne peut se le permettre.
Une autre raison importante du NON de l’usam Ă l’initiative rĂ©side dans la hausse significative des coĂ»ts supplĂ©mentaires qu’elle engendrerait pour les assurĂ©s. Par ailleurs, l’usam s’oppose Ă ce que la ConfĂ©dĂ©ration s’immisce dans la politique salariale du domaine des soins et Ă©dicte des conÂdiÂtions de travail distinctes. Ces Ă©lĂ©ments clĂ©s de la politique en matière de personnel doivent se rĂ©gler entre partenaires sociaux, comme c’est la pratique en Suisse.