Le peuple suisse a clairement accepté le plus important projet de la législature en cours. Sa décision renforce ainsi durablement la place économique suisse et la met sur un pied d’égalité avec la concurrence internationale. C’est notamment un OUI en faveur d’un climat propice aux investissements, puisque les entreprises jouissent à nouveau de la sécurité juridique nécessaire. Après ce verdict clair du souverain, aux cantons maintenant de réformer leurs régimes fiscaux.
Une vraie réforme de l’AVS s’impose
Après le financement additionnel octroyé à l’AVS à titre de compensation sociale, il faut maintenant engager une vraie réforme structurelle de l’AVS. Les grandes lignes de cette réforme sont déjà définies, comme l’a confirmé le conseiller fédéral Alain Berset durant la campagne : relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans et prise en compte du financement de l’AVS via le projet AVS-fiscalité dans la réforme des rentes.
Après l’augmentation de 0,3% des cotisations salariales, l’usam ne peut plus approuver qu’un relèvement de 0,3% au maximum de la TVA. La plus grande organisation faîtière de l’économie suisse exige en outre – et c’est un élément indispensable – la mise en œuvre d’une règle de stabilisation à deux phases. Si dans une première phase le taux de couverture du fonds AVS tombe sous la barre des 100%, Conseil fédéral et Parlement doivent trouver une solution de stabilisation. Si le Parlement échoue, un mécanisme automatique introduisant un relèvement progressif de l’âge de la retraite s’enclenche à partir du moment où le taux de couverture du fonds AVS tombe sous la barre des 80%.
Échec de l’idéologie verte
Le résultat du vote signe la victoire d’un compromis intelligent et l’échec de l’opposition purement idéologique des Verts et des Vert’libéraux. La politique électoraliste aux formules toutes faites a subi un net revers dans les urnes. Les adversaires du projet et leur populisme grossier n’ont pu présenter aucune alternative valable, le souverain l’a bien compris.