La réfection du tunnel routier passant par la construction d’un deuxième tube permet d‘accroître la sécurité et de mettre en œuvre une solution durable en vue de réfections futures : la circulation pourra en effet toujours s’effectuer dans l’un des deux tubes pendant que l’autre fera l’objet de rénovations. Une fois les travaux achevés, le trafic s'écoulera de manière unidirectionnelle, une voie dans chaque tube. Cette solution n’engendre aucun trafic supplémentaire.
Installations de transbordement : du bricolage au gouffre financier
Les opposants au deuxième tube gravitant autour de l’initiative des Alpes réclament non seule-ment la construction d’installations de transbordement dans les vallées alpines uranaise et tessinoise, mais également à Bâle et à Chiasso. Cette solution engloutirait largement plus de 3 milliards de francs et coûterait nettement plus cher que la construction d’un tunnel de réfection. Outre les installations de chargement, d’onéreux travaux devraient être effectués dans toute la Suisse ainsi que d’énormes investissements en matériel roulant. Des coûts dont ne tient absolument pas compte le concept des installations provisoires. A cela vient encore s’ajouter le fait que toutes les installations devraient être démantelées, sans qu’il n’en ressorte aucune plus-value, une fois le tunnel rénové et que le matériel roulant devrait être amorti.
Ne pas isoler le Tessin
La construction d’un deuxième tube permet de rénover le tunnel routier du Gothard sans couper le Tessin pendant des années du reste de la Suisse. En l’absence de deuxième tube, la liaison routière serait totalement fermée durant 980 à 1050 jours et le Tessin totalement isolé. Cette situation non seulement serait irresponsable d’un point de vue politique, mais elle aurait aussi de lourdes conséquences pour notre économie d’exportation, qui perdrait son importante liaison commerciale vers l’Italie, l’un des principaux partenaires commerciaux de notre pays.