Ce qui plaide contre l’initiative pour l’autodétermination est la stratégie du «tout ou rien» dont elle procède. Plusieurs questions ne sont pas tirées au clair : d’abord, celle des traités internationaux qui se trouveraient concernés; ensuite, celle des conséquences qui résulteraient de la dénonciation des traités. En vertu des modifications constitutionnelles proposées, les autorités seraient par ailleurs tenues de passer outre à des obligations contractuelles auxquelles elles se sont engagées; cela va à l’encontre de notre culture juridique et affaiblit la position de la Suisse dans ses relations avec d’autres États. Globalement, l’initiative peut avoir des effets négatifs sur la politique étrangère et l’économie extérieure de notre pays. Lors de la séance de la Chambre, les délégués des associations membres de la plus grande organisation faîtière de l’économie suisse ont décidé, à une large majorité, de recommander de voter NON à l’initiative.
L’initiative contre le mitage va trop loin
La loi sur l’aménagement du territoire LAT a été révisée en profondeur et les cantons sont en train d’appliquer les nouvelles normes strictes, de dézoner tout en faisant face à leurs développements. Il n’est pas souhaitable de surréglementer. «L’initiative contre le mitage va trop loin et est mal ciblée. Elle porte atteinte à la liberté de propriété dans le tissu urbain, décrète ce qu’est la qualité de vie et vise à l’immobilisme et au blogage des constructions», comme l’a déclaré le directeur de l’usam Hans-Ulrich Bigler. Les membres de la Chambre suisse des arts et métiers ont décidé à l’unanimité de recommander de voter NON à l’initiative.