La réforme de la prévoyance vieillesse implique que la Confédération injecte chaque année plus de 600 millions de francs supplémentaires dans l’AVS. D’ici à 2030, ce montant augmentera à 700 millions de francs par an. Cet argent, la Berne fédérale ne l’a pas et devra l’économiser en cas d’éventuel oui à la réforme. Encore avant la votation du 24 septembre, la gauche, qui se fait volontiers passer pour la gardienne de la formation, sera rattrapée par sa politique irresponsable. Son projet d’extension de l’AVS obligera inéluctablement à procéder à des coupes supplémentaires dans les dépenses de la Confédération.
A quoi les camarades sont-ils prĂŞts pour faire des cadeaux aux millionnaires?
Jusqu’ici, aucun partisan de la réforme n’a clairement expliqué où ces 600 à 700 millions de francs devaient être économisés. En l’occurrence, seules n’entrent en ligne de compte les dépenses faiblement liées. Parmi celles-ci – outre les transports publics, l’armée et l’agriculture : la formation. Et alors que la formation a déjà fait l’objet d’économies imposées par les derniers programmes d’assainissement, il semble cependant clair qu’une partie au moins des millions d’économies néces-saires devront à nouveau intervenir dans ce domaine. Parallèlement, la réforme de l’AVS distribuera, selon le principe de l’arrosoir, un cadeau de 70 francs par mois à tous les nouveaux rentiers, mêmes riches. Avec cette réforme, la gauche sacrifie la formation pour donner aux millionnaires.
Les coupes risquent de toucher aussi les agriculteurs
Des économies sensibles risquent de toucher non seulement la formation, mais encore les agriculteurs – qui figureront eux aussi au nombre des perdants de la réforme. Car l’argent nécessaire à l’extension de l’AVS devra pour une part être trouvé dans ce domaine également. Cette pseudo-réforme ratée est surchargée et ses détails ont une foule de conséquences négatives, que les partisans du projet occultent – tant que cela ne les concerne pas directement.