En rejetant la suppression partielle de l’impôt anticipé, la Suisse n’a rien gagné. En revanche, elle a une fois de plus manqué l’occasion de remédier à un désavantage lié au lieu d’implantation dans la concurrence fiscale internationale. Ceci est particulièrement regrettable dans la perspective de l’introduction du taux d’imposition minimal exigé par l’OCDE, qui fera perdre à la Suisse un avantage important en tant que place économique. En pratiquant avec succès le «bashing des grandes entreprises» lors de la campagne de votation, la gauche a rendu un bien mauvais service à la place économique suisse.
Les électrices et les électeurs ont reconnu que l’initiative sur l’élevage intensif était inutile et que les labels déjà existants dans le domaine du bio et du bien-être animal suffisaient amplement. Ce rejet montre une fois de plus que les initiatives radicales n’ont aucune chance auprès de la population suisse.