Dans une lettre conjointe qu'ils lui ont adressée, les présidents du Cercle de travail Sécurité et techniques de défense (cstd), de l'Union suisse des arts et métiers usam, du Groupe romand pour le ma-tériel de défense et de sécurité (GRPM) ainsi que la direction de Swissmem invitent instamment le Conseil fédéral à autoriser les demandes d'exportation pendantes du secteur de l'industrie d'armement. Il serait ainsi possible, conformément à la loi fédérale sur le matériel de guerre, de maintenir une capacité industrielle correspondant aux besoins de la défense nationale. Ceci correspond par ailleurs au mandat énoncé dans la loi sur le matériel de guerre et ordonné à la politique de sécurité. En outre, les conditions-cadre économiques et politiques doivent concorder avec celles des États partenaires européens, à défaut de quoi des emplois seront perdus.
Forte de quelque 15 000 emplois, l'industrie suisse de l'armement est un pilier important de la place industrielle suisse. Les demandes d'exportation pendantes sont pleinement conformes au droit suisse. Vu l'évolution de la conjoncture et l'augmentation du chômage, l'atermoiement du Conseil fédéral est donc insoutenable; outre qu'il fait perdre des commandes aux entreprises concernées, il nuit à la compétitivité de la Suisse en comparaison internationale.
Plus grande organisation faîtière de l’économie suisse, l'usam souscrit à l'objectif d'une industrie de l'armement forte et axée sur l'exportation. Elle est par conséquent surprise de l'attitude de plusieurs autres acteurs de l'économie suisse qui ne se prononcent pas nettement contre cette tactique dilatoire du Conseil fédéral. Elle attend d'economiesuisse, mais également de la présidence de Swissmem comme de sa direction, une prise de position sans équivoque en faveur de leurs propres sociétés membres.