Les mesures proposées par le Conseil fédéral ne convainquent pas. Leur objectif est de réguler l’utilisation de l’électricité, de maintenir des réserves hydroélectriques et de développer des centrales à gaz. Or, la régulation ne fait qu’augmenter les coûts pour les consommateurs. Le subventionnement du maintien de réserves hydroélectriques présente un grand danger: les entreprises d’électricité pourraient utiliser ces contributions pour subventionner de manière croisée leurs hydres administratives. Le recours à de grandes centrales à gaz est discutable sur le plan de la politique climatique et accroît la dépendance vis-à -vis de l’étranger, notamment de la Russie. Toutes ces mesures entraînent un renchérissement marqué de l’électricité. Renchérissement que doit supporter la population.
La plus grande organisation faîtière de l’économie suisse exige davantage de concurrence et d’initiative privée pour renforcer la sécurité d’approvisionnement. Pour cela, il faut abandonner l’économie planifiée et subventionnée par l’État et introduire plus de neutralité technologique et d’économie de marché. L’article 35 de la loi sur l’approvisionnement du pays permettrait, par exemple, de mettre en place, d’ici à 2025, la capacité de réserves hydroélectriques nécessaire sur une base privée. Le Conseil fédéral y renonce complètement.
L’usam s’engage pour la sécurité d’approvisionnement de la Suisse en électricité. Mais elle mise pour ce faire sur la concurrence entre les technologies et sur l’économie de marché.